Quels sont les enjeux spécifiques de l’immobilier parisien dans la recherche de la décarbonation ? Découvrez notre dernier rapport de recherche sur Les enjeux et les défis d’un Paris bas carbone.
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Enjeux et défis d'un Paris bas carbone
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Face à l'urgence du changement climatique, les métropoles du monde entier prennent des engagements forts en faveur de la décarbonation de l’environnement urbain. Faisant partie des métropoles les plus avancées et engagées en matière de développement durable, la Ville de Paris s’est donnée pour objectif ambitieux la neutralité carbone d’ici 2050. L’effort à produire pour atteindre cet objectif sera considérable, mais surtout complexe, car Paris présente des enjeux et défis particuliers. Pour l’immobilier, la rénovation du parc existant deviendra une priorité. L’ensemble des acteurs du marché, investisseurs, promoteurs et pouvoirs publics notamment devront collaborer pour mener ces chantiers à bien et relever ce défi.
Le rapport 2022 Décarboner les villes et l’immobilier : enjeux et les défis d’un Paris bas carbone est une déclinaison parisienne de l’étude globale « Décarboner les villes et l’immobilier » parue en juillet 2022. Il se concentre sur les challenges spécifiques de Paris ainsi que les actions nécessaires à mettre en place afin de répondre aux défis d’une ville décarbonée en 2050.
Principaux points à retenir
Nous entendons par décarbonation l'ensemble des actions mises en œuvre pour réduire l’empreinte carbone d’un immeuble sur l'ensemble de son cycle de vie (construction, rénovation, exploitation).
Ces actions doivent être menées par l’ensemble des parties prenantes (concepteurs, constructeurs, propriétaires et occupants) et concernent aussi bien les choix de conception (performances visées, qualité de l’enveloppe, paysage et biodiversité, mix énergétique), construction (matériaux et procédés de construction, gestion des déchets de chantier) que d’exploitation (outils et actions de suivi, sobriété de la gestion et de l’occupation).
S’il reste énormément de chemin à parcourir, la France est un des pays les plus avancés en matière d’évolution réglementaire pour guider la décarbonation. Les acteurs privés doivent continuer à se saisir de ce cadre non pas comme une contrainte mais comme une opportunité de création de valeur durable.
#1
Le développement durable, la décarbonation de l’économie et la protection de l’environnement sont abondamment traités par la réglementation française depuis 15 ans. Le législateur offre ainsi des guides précis à l’ensemble des parties prenantes.
#2
Paris fait partie des métropoles les plus engagées en matière de développement durable à l’échelle mondiale avec un objectif 0 carbone en 2050.
#3
Paris s’est dotée de nombreux outils et intègrera des objectifs renforcés dans son nouveau PLU bioclimatique qui entrera en vigueur en 2024 et dont la démarche est très innovante.
#4
Paris La Défense, aménageur du quartier d’affaires de La Défense, s’est doté d’une réelle ambition en matière de développement durable en se voulant le promoteur d’une Défense post-carbone.
Pour l’immobilier, la priorité doit clairement devenir celle de la rénovation du parc existant pour le décarboner. Il faut plus que tripler l’effort annuel en matière d’investissement pour espérer tenir les objectifs 2050.
#1
L’immobilier représente 70% des émissions de GES de la capitale. C’est un élément incontournable de toute politique de décarbonation. Viser la décarbonation de l’immobilier implique nécessairement une approche sur l’ensemble du cycle de vie des bâtiments et non pas uniquement la phase exploitation comme cela est encore trop souvent le cas.
#2
Viser la décarbonation de l’immobilier nécessite de revoir le mix énergétique des immeubles et d’engager une décarbonation des réseaux urbains de chaud et de froid. Les collectivités locales et l’Etat ont ici un rôle essentiel à jouer.
#3
En ce qui concerne les bureaux, il faudrait non seulement tripler les efforts pour espérer atteindre les objectifs 2050 et surtout les recentrer sur la rénovation-restructuration plutôt que sur la production neuve.
#4
Le traitement du parc de bureaux et de logements pourrait représenter un effort d’investissement équivalent à 2% du PIB de l’Ile-de-France chaque année pendant 25 ans.