Lille : JLL commente les chiffres ImmoStat du 1er semestre
Le marché tertiaire lillois affiche des signaux de reprise dans un contexte toujours incertain
Le marché des bureaux de la métropole lilloise termine le 1er semestre 2025 sur une note encourageante avec 94 660 m² placés, marquant une légère progression de 3 % par rapport à la même période l'année précédente. Toutefois, ce volume reste inférieur de 13 % à la moyenne quinquennale, tandis que le nombre de transactions (113) poursuit sa tendance baissière avec une chute de 20 % sur un an. « Ce 1er semestre 2025 révèle la résilience du marché tertiaire lillois malgré les turbulences économiques », analyse Charlotte Ghesquière-Ballu, Directrice Agence Bureaux de JLL Lille. « Si nous observons des signes positifs avec cette hausse des volumes commercialisés, la forte contraction du nombre de transactions traduit une frilosité persistante des entreprises face à l'instabilité économique et aux incertitudes qui pèsent sur leurs stratégies immobilières. »
Le neuf et l'acquisition patrimoniale comme moteurs du marché
Dans cet environnement complexe, la demande pour les immeubles neufs ou restructurés demeure le pilier du marché, représentant près de 70 % des surfaces commercialisées ce semestre avec environ 65 087 m², en progression de 29 % sur un an. Les ventes utilisateurs ont connu une dynamique particulièrement favorable avec 47 400 m² placés à travers 25 signatures, soit une hausse de 37 % sur un an, dont 91 % orientés vers des actifs neufs. « Cette tendance confirme la mutation profonde du marché », souligne Charlotte Ghesquière-Ballu. « Malgré la conjoncture difficile, les entreprises privilégient désormais des actifs répondant aux nouvelles exigences environnementales et d'usage, quitte à investir davantage pour sécuriser leur patrimoine immobilier sur le long terme ». Le segment des grandes surfaces (>1 000 m²) a particulièrement bénéficié de cette dynamique avec un volume en hausse de 16 % sur un an pour atteindre environ 65 980 m², représentant 70 % de la demande placée via 16 signatures. En revanche, les marchés du Mid-Market (500-999 m²) et des PMS (<500 m²) accusent un net repli, tant en nombre de transactions (-21 %) qu'en volumes (-17 %), illustrant l'attentisme des TPE/PME face aux contraintes économiques actuelles.
Des performances géographiques contrastées sur le territoire métropolitain
L'analyse géographique révèle d'importantes disparités au sein de la métropole. Villeneuve d'Ascq s'affirme comme le secteur le plus dynamique avec 27 transactions totalisant 51 260 m², un volume dépassant de 94 % la moyenne quinquennale et représentant 54 % de l'activité métropolitaine. À l'opposé, Lille et Euralille peinent à retrouver leur dynamisme d'avant-crise, avec respectivement 9 780 m² (-56 % sur un an) et environ 2 950 m² (-67 % sur un an) de surfaces commercialisées. Cette répartition témoigne d’un manque d’offres d’adaptées sur les secteurs centraux et d’une attractivité croissante pour les zones offrant des actifs neufs à des valeurs compétitives.
Une offre immédiate abondante mais déséquilibrée
L'offre immédiate atteint un niveau record ce semestre avec 346 840 m² disponibles, en hausse de 12 % sur un trimestre. Cette augmentation masque cependant une situation contrastée entre les actifs neufs, dont l'offre diminue de 10 % sur un an à environ 88 200 m², et l'offre de 2nde main qui poursuit sa progression (+51 %) pour représenter désormais 75 % des surfaces disponibles. « Nous assistons à un véritable paradoxe sur le marché lillois », observe Charlotte Ghesquière-Ballu. « D'un côté, les surfaces obsolètes s'accumulent, créant une suroffre artificielle qui pourrait peser durablement sur certains secteurs. De l'autre, la tension persiste sur les actifs neufs, particulièrement dans le cœur métropolitain, créant des opportunités pour les développeurs capables de proposer des projets innovants et durables répondant aux nouvelles attentes des utilisateurs. »
Dans ce contexte de marché, les valeurs locatives conservent leur stabilité avec un loyer prime maintenu à 300 €/m²/an HT-HC pour les actifs premium du centre-ville lillois. Les loyers moyens s'établissent à 183 €/m²/an pour les surfaces neuves et 163 €/m²/an pour les bureaux de 2nde main.
Charlotte Ghesquière-Ballu conclut : « Le marché tertiaire lillois aborde le second semestre avec un mélange de vigilance et d'optimisme. Les résultats du premier semestre montrent que, malgré l'environnement économique difficile, la métropole conserve un socle d'attractivité solide. La transformation du parc immobilier se poursuit avec une demande soutenue pour les actifs qualitatifs, tandis que la nécessaire régénération des immeubles obsolètes constituera l'un des défis majeurs des prochaines années. Si les fondamentaux économiques s'améliorent, nous pourrions assister à une accélération de la reprise, mais celle-ci restera probablement sélective, privilégiant les actifs et les localisations répondant aux nouveaux standards d'usage et de performance environnementale. »
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