1er baromètre JLL de la transformation des supply chains avec le CRET-LOG

PARIS, le 27 mars 2023 – Ce baromètre de la transformation des supply chains, réalisé en partenariat avec le CRET-LOG [1] de l'Université d'Aix-Marseille, a pour ambition de mesurer les grandes transformations à l’œuvre au regard des projets initiés par les entreprises et de leur perception des facteurs de changement. Il s’appuie sur les résultats d’un questionnaire en ligne et d’entretiens téléphoniques menés auprès d’une centaine d’entreprises françaises.

Dans cette première édition, JLL et le CRET-LOG soulignent notamment que, face aux crises actuelles, les entreprises s’orientent en priorité vers l’intégration de leur supply chain pour assurer la continuité d’activité ainsi que vers la refonte de leurs stratégies d’achats et de sourcing en privilégiant la relocalisation européenne.

Trois défis au cœur des préoccupations des supply chains : le développement durable, la digitalisation et la financiarisation

Les scores de ce premier baromètre reflètent l’importance accordée au court terme, à la gestion tactique des crises externes (énergétique, risques géopolitiques), internes (refonte des stratégies d’achats, déploiement de stratégies omnicanales) et les défis sociétaux posés par la digitalisation et les enjeux RSE.

Le baromètre évalue 3 dimensions à travers une note sur 7 :

·   La « performance métier », avec un score de 4,5. La priorité est donnée au renforcement des KPI’s de la supply chain (score de 5,3) puis à l’amélioration du couple achats / approvisionnement (4,7) et, enfin, au pilotage dans sa globalité (4,6).

·   La « performance environnementale » (4,5). L’amélioration des performances «métier » et « RSE » sont devenues indissociables même si les entreprises ne s’engagent pas dans des projets d’envergure compte tenu de l’incertitude sur les solutions pertinentes qu’elles soient technologiques ou organisationnelles.

·   La « performance financière » (4,1). Si les projets de transformation liés à la « performance financière » ont le score global le plus faible, la prise en compte des enjeux financiers d’une politique de stockage fait l’objet d’une attention accentuée (4,7) dans un contexte de crise.

[1] Centre de Recherche sur le Transport et la Logistique (Laboratoire universitaire de recherche en sciences de gestion spécialisé en logistique et supply chain management).

« Le score global moyen de 4,4 traduit le fait qu’une majorité d’entreprises a initié des projets de transformation de leur supply chain [...].»

- Patrick Remords, i-Log Lead Director, JLL

En matière de secteur, 43 % des entreprises ayant perçu le plus de facteurs et lancé le plus de projets sont des industriels. Les retailers ont une très grande prise en compte des facteurs de transformation mais, ensuite, seulement une entreprise sur deux figurent dans les groupes leaders en termes de transformation. Les entreprises du négoce BtoB ont tendance à moins percevoir de facteurs de transformation mais à initier davantage de projets parmi ceux perçus.

Patrick Remords, i-Log Lead Director, commente : « Le score global moyen de 4,4 traduit le fait qu’une majorité d’entreprises a initié des projets de transformation de leur supply chain. Nous avons montré que ces projets s’inscrivaient d’abord en réaction à des crises et qu’ils visaient à assurer la continuité des activités. Mais cette seule vision est restrictive et, très vite, nous avons pu mesurer combien, derrière ces objectifs, d’autres étaient poursuivis. »

·       La refonte des stratégies d’achats est une priorité des entreprises. Elle se traduit par la recherche de nouvelles zones de sourcing pour élargir leur portefeuille de fournisseurs (stratégies « Chine +1 »). L’instabilité géopolitique et économique actuelle incite les entreprises à privilégier à court et moyen termes la zone Europe.

·       Si la planification flexible est une réponse tactique aux perturbations actuelles tant en termes de demande que d’offre, les entreprises envisagent de relocaliser tout ou partie de leurs activités industrielles en privilégiant aussi la proximité géographique (nearshoring) ou culturelle (friendshoring).

·       Le poids financier des stocks et des actifs est un axe majeur de transformation des supply chains. De nombreux projets à moyen terme sont identifiés et visent à améliorer la transversalité et la visibilité entre la performance financière (rentabilité par client, marché ou canal de distribution) et la performance opérationnelle (KPIs « métier »).

·       De nombreux projets de renforcement de l’intégration de la supply chain sont lancés pour améliorer la continuité des activités mais aussi pour l’efficience et la création de valeur. Parmi les entreprises interrogées, 61% entendent renforcer l’intégration de leurs approvisionnements et de la distribution et 44% les achats. Le marketing et la vente restent encore en retrait.

·       Les stratégies omnicanales et l’étude du comportement des consommateurs et des acheteurs professionnels accélèrent nettement la digitalisation avec le déploiement de l’automatisation et de la robotique pour les activités opérationnelles ainsi que l’usage de l’IA pour les activités de pilotage transversal des flux.

Laurent Livolsi, Directeur du CRET-LOG, Co-directeur de la chaire SCM & PSL, souligne « Les crises et défis vont contribuer à une transformation des supply chains qui va au-delà des changements classiques. Par analogie avec le momentum, cet indicateur boursier qui renseigne sur les changements de tendance, les supply chains vont connaître une telle période. »

Pour aller plus loin, consultez le  baromètre de la transformation des supply chains !

Cette étude a été réalisée par : Pascal Querro, Directeur Conseil Supply Chain, JLL, Patrick Remords, i-Log Lead Director, JLL, Virginie Houzé, Directrice Etudes & Recherche, JLL, Laurent Livolsi, Directeur du CRET-LOG, Co-directeur de la chaire SCM & PSL, Christelle Camman, Directrice du dpt GLT, Co-directeur de la chaire SCM & PSL